Devine qui vient dîner?

Publié le par Benjamin Mimouni

Black Uhuru The Great Train Robbery

Black Uhuru The Great Train Robbery

Cette semaine, mon groupe préféré est Black Uhuru. Et quel groupe? Quarante ans d'existence en 2012. Qui dit mieux? Les Rolling Stones, évidemment. D'ailleurs ils ont tourné ensemble (c'est un peu un autre niveau que nos stars 80), mais ne brûlons pas les étapes...

Formation en 1972. Ils sont trois : Derek Simpson, Don Carlos et Rudolph Dennis. Après les premiers singles, Don Carlos et Rudolph Dennis quittent le groupe. Don carlos se lance en solo, on l'a vite fait évoqué la semaine dernière mais on y reviendra plus tard en détail. Rudolph Dennis rejoint les Wailing Souls, un autre méchant groupe qu'on aura vite l'occasion de recroiser aussi (Come rock Me, voilà de la chanson, si vous voulez commencer à vous ambiancer). Ils sont remplacés par Errol Nelson, qui faisait partie de The Jayes, et Michael Rose, qui chantait en solo. Oui, c'est un peu les chaises musicales au début.

Après l'enregistrement de plusieurs singles, dont de nombreuses reprises, Black Uhuru enregistre enfin un premier album en 1977 avec Prince Jammy à la production : Love Crisis, retitré Black Sounds Of Freedom après un remixage chez King Tubby en 1981. L'album contient des chansons originales et quelques reprises (Willow Tree, Natural Mystic).

Errol Nelson quitte alors les Black Uhuru pour retourner au sein de The Jayes et Puma Jones, une chanteuse d'origine américaine, est recrutée. Nous sommes fin 1978 et Black Uhuru trouve sa vitesse de croisière. Ils enregistrent Showcase, une des premières productions Sly et Robbie pour leur label Taxi. Le disque contient un énorme tube : Guess Who's Coming To Dinner. Les Revolutionnaries assurent le backing, même Keith richards participe et vient glisser quelques notes du bout des doigts là-dedans.

Black Uhuru Red

Black Uhuru Red

Puis le groupe signe chez Island et enchaîne Sinsemilla en 1980, puis Red en 1981. deux albums excellents. La pochette de Red vaut le détour : fond rouge, bien entendu, et les trois lascars en photo, regard un peu vénère pour les garçon genre bad ass, et Puma Jones au milieu en train de se déhancher, radieuse, un demi sourire sur les lèvres. C'est la reconnaissance internationale : une tournée avec les Rolling Stones. En 1985, Black Uhuru remporte un Grammy Award pour Anthem et devient ainsi le premier groupe de reggae de l'histoire à accéder à une telle distinction. Pourtant, Black Uhuru ne prend pas la grosse tête et reste fidèle à sa ligne de conduite rasta. Aucune concession. Le groupe ne devient pas une hydre monstrueuse.

Pour moi, ils se rapprochent de groupes mythiques tels que Culture ou The Gladiators, tant pour les textes que pour la musique et l'esprit. Bref, ils font partie des très grands noms. À eux le mot de la fin :

« I'm sorry for the man

Who loves a girl like you ».

Rien à voir avec ce dont on a parlé jusque là, je sais bien. Mais on s'en fout. C'est tiré de leur premier album, Black Sounds Of Freedom. La chanson s'appelle Sorry For The Man.

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